Glauber Rocha et le cinéma novo
Glauber Rocha et le cinéma novo
Le cinéma brésilien à ses débuts a été marqué par une production relative aux mélodrames moralisateurs, de comédies viles, des films d’aventures fades et sans intérêt. L’émergence du cinéma novo s’inscrit en rupture avec la tradition, aux canons hollywoodiens cherchant à poser les problèmes réels de la société. L’esthétique du cinéma novo brésilien ne fait que reposer les valeurs réelles et un moyen de réfléchir sur les grandes préoccupations sociales à la veille du coup d’état militaire en 1964.
Cette esthétique théorisée par Glauber Rocha dans ces deux textes célèbres, l’esthétique de la faim (1965) et l’aventure de la création (1968), n’est qu’un aboutissement de l’idéal du précurseur du mouvement Alex Viany, conscient du problème identitaire et culturel au brésil. Glauber Rocha incarne une figure emblématique du cinéma au XXe siècle, non seulement par sa nouvelle thématique, mais par son réalisme profond traduisant l’idéal du peuple brésilien.
Entre 1955 à 1972, le cinéma brésilien a connu des réalisateurs assez importants parmi lesquels nous pouvons citer Glauber Rocha. L’apogée du cinéma brésilien dans les années 60 peut être considéré comme une renaissance dans le domaine cinématographique. De son court métrage o Patio (1959) à terre en transe (1967) en passant par le dieu noir et le diable blond (1961), Glauber Rocha, au delà de son génie, fonde l’art dont l’ancrage est inspiré des préoccupations sociales et politique (Berravento).
Le Brésil a connu avec Glauber Rocha ce qu’on pourrait appeler le . Si Nelson Periera Dos Santos fut considéré comme le pionnier du cinéma novo, Glauber Rocha est l’un des réalisateurs le plus représentatif. Les films de Glauber Rocha traduisent une époque mouvementée, fragilisée des problèmes politiques. Son génie est à célébrer et ses films sont une hymne à la vie.
Jean Watson CHARLES
Poète, Responsable du ciné-club Glauber Rocha de A.H.C, P-A-P
