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Thélyson Orélien

 
Thélyson Orélien (né aux Gonaives à Haiti), est un écrivain-poète d'expression créole et française. Animateur culturel, blogueur et chroniqueur. Il est l'éditeur et le créateur de la revue Parole en Archipel qu’il anime en ligne avec Anderson Dovilas, Fabian Charles, Lokandya Fenelon et Emmanuel Vilsaint, rassemblant des fragments de vie et de voix de plumes des cinq continents. Il est aussi membre de la Société des Poètes Créolophones. Thélyson Orélien étudie à la Faculté des Arts et des Sciences de l'Université de Montréal. C’est dans la chanson qu’Orélien commença à faire ses élans créateurs pour ensuite s'adonner à l'écriture poétique. Il se définit lui-même comme un auteur-indépendant, un libre penseur. Lauréat de plusieurs concours d'écriture, il a publié en collectif aux Éditions de l’Hèbe «Les couleurs de ma terre» qui lui a valu le Prix International Jeunes Auteurs. Finaliste du Prix Arthur Rimbaud de la Fondation Emile Blémond pour «L’ombre qui colle à mes pas». Certains de ses textes sont parus dans des revues et anthologies, dont «La Nouvelle anthologie de la jeune poésie d’aujourd’hui» de la Maison de Poésie de Paris, dans Le Persil journal littéraire avant-gardiste de la Suisse romande, dans «DiptYque» revue belge sous la direction de Florence Noël, dans l’Anthologie «Poètes pour Haïti» paru chez l’Harmattan, et dans le collectif «Ancre des dattes» aux Éditions Page Ailée dirigé par Jean-Euphèle Milcé et Makenzy Orcel dans laquelle figurent plusieurs écrivains haïtiens de renoms tels que Lyonel Trouillot, Frankétienne, Georges Castera, Kettly Mars, Emmelie Prophète, Bonel Auguste, Gary Augustin, Raoul Altidor etc. Son dernier livre «Poèmes déshabillés suivi de Fragments de voix» est publié en France.  
 
Texte 
 
Fragments de fin d’apocalypse  
 
 
 
 
À une ville démolie 
Dépecée, devenue folle...
 
 
Le matin des sombres miroirs, sous les auspices d’une dalle en désuétude pleins de charmes et de liberté, les arts bafoués prôneront la récompense. Pourquoi toujours des plaintes, quand demain la barrière s’ouvrira pour des adieux simplifiés? Le dos à la mémoire. L’amnésie, ce cerf qui roule aux nuages de l’extase. Le rideau vert marchait, flottait, dansait déjà. Dommage le vent si doux n’est présent.  
  
Tout était ruine et deuil dans la triste cité. La désolation habite dans les âmes. Les enfants sont partis. Les hommes et les femmes cherchent sous quelques toits un coin pour s'abriter. Après journées d'angoisse et nuits d'insomnie, la population conservait sa fierté dans le tohu-bohu. Presqu'un air de gaieté semble gagner la ville à l'âme endolorie. 
  
Tout était ruine et deuil. Les blessés embrassant les morts, victimes du destin, tirés des décombres. Depuis le carrefour, jusqu'au détour du port. La rue en ses deux flancs n'entassait que des ombres. La cathédrale, les maisons qui montraient tant d'orgueil aux promeneurs lassés de la longue journée. Les balcons qui pointaient leur flèche spontanée. Rien ne subsiste plus. Tout est ruine et deuil. 
  
La ville démolie. Brusquement fait la place à de pauvres sans-abri installés sous des tentes. L'humanité a le coeur contrit devant tant de disgrâce. Tout est anéanti dans le gouffre et le deuil. En conséquence, passait déjà, sous l’échelle du temps...  
          De verbes chantés 
                 De verbes plantés 
                        De verbes pansés 
                               De verbes pressés 
                                       De verbes palpés 
                                              De verbes écrits  
Le charbon des jours creux. En sens ascendant des rumeurs qui coulent. Disparates d’un sort d’une volonté accrue. Les désirs s’en vont après nos actes pervers. En contresens de vérités, d’obstacles et ambitions vers l’orgueil concentré. De la mort d’un rêve, d’un rêve de mort, de survivances qui passent. Un récit sans histoires, de simples passés, de soulagements à bouleverser le temps. Le son de rêves en sommeil. Une sortie pour de bon au bon début de débit d’encre. Je m’énerve de ne pas me perdre. 
 
On écrira, la profondeur d’une muse si confuse, si éminente, si teneuse, tumultueuse et sonore. Le nord de la tête plongé dans les murs. Le bonheur sous chloroforme. La profondeur en prose, poétique. Le sens bouleversera. D’ici. De là. De là-bas. Être poète. Être écrivain. Écrire la folie des êtres sur les marges de la vie. Et dépressions et déceptions écrites dans la boue, comme dans l’eau froide, pleins de peines. Illusion à l’envers d’une histoire de sel. J'irai à l’irréversibilité du temps, à l’accord de l’ordure aux palmiers, vers les buissons détendus. Voilà l’or qui n’est pas diamant en ce soir de meurtrissures ovales... 
 
 
Œuvres  
 
- Les Couleurs de ma terre La poésie, la prose poétique (Éditions de l'Hèbe, Lausanne Suisse 2007) (ISBN 978-2-88485-112-1) 
 
- Le rythme fatigué de ma main Paris, - Collection Tremplin 2011 (ISBN 978-2-8121-5905-3) 
 
- Poèmes déshabillés suivi de Fragments de voix Editions Aparis-Edilivre, (ISBN 978-2-8121-5907-7) 
 
- Le Delà du silence (Imprimerie Méga Système, Gonaïves Haïti, 2006) 
 
Collectif 
 
- Poètes pour Haïti, anthologie dirigée par Dana Shishmanian et Khal Torabully (L'Harmattan, 2011) (ISBN 978-2-296-13847-6) 
 
-Lumières intérieures (2010, DiptYque no 2) revue pique, Bruxelles (ISSN 2033-2939) 
 
- Nouvelle anthologie de la jeune poésie d'aujourd'hui, Rimbaud 009 (Maison de Poésie, Paris 2009) (ISBN 978-2-358-60004-0) 
 
- Ancre des dattes, Collectif dirigé par Jean-Euphèle Milcé et Makenzy Orcel (Éditions Page Ailée, Port-au-Prince 2009) (ISBN 978-99935-7-860-4)  
 
- Gonaïves et autres poèmes, Revue d'Art et de Littérature, Musique. RAL, M (ISSN 1697-7017) 
 
Préface 
 
- Liminasyon, par Anderson Dovilas, Port-au-Prince Haiti  
 
Distinctions 
 
- Lauréat du Concours d’écriture des Nations Unis pour Haiti (2006). 
 
- Prix International Jeunes Auteurs pour Les couleurs de ma terre (2007) 
 
- Finaliste du Prix Arthur Rimbaud 2009 pour L'Ombre qui colle à mes pas (2009) 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 26.11.2011
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